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Le Credit Suisse Group publie le rapport de l’enquête externe indépendante concernant Archegos Capital Management

Annonce événementielle selon l’art. 53 RC

Credit Suisse Group AG a publié aujourd’hui le rapport basé sur l’enquête externe indépendante concernant Archegos Capital Management (Archegos), qui a été commandée par le Conseil d’administration et supervisée par un comité spécial du Conseil d’administration. 

Au cours des derniers mois, à la demande du Conseil d’administration, Paul, Weiss, Rifkind, Wharton & Garrison LLP et ses conseillers experts ont procédé à un examen complet de la relation entre le Credit Suisse et Archegos suite au défaut de paiement du hedge fund américain le 25 mars 2021. Cet examen a consisté en plus de 80 entretiens avec des collaborateurs actuels et anciens du Credit Suisse, ainsi qu'en la collecte de plus de 10 millions de documents et d'autres données.

Parmi les principales conclusions, l'enquête a identifié une inefficacité dans la gestion des risques dans l'activité Prime Services de l'Investment Bank, au niveau tant de la première que de la deuxième  ligne de défense, ainsi que des manquements dans la transmission des risques par la voie hiérarchique. Dans la même activité, le rapport indique aussi qu’il y a eu un manque de contrôle des dépassements de limites au sein des deux lignes de défense en raison d’une décharge insuffisante des responsabilités de supervision à l’Investment Bank et au sein de Risk et d’un manque de priorisation des mesures d’atténuation du risque et des mesures d’intensification de la gestion du risque (telles que le calcul dynamique des marges).

Toutefois, l’enquête a révélé qu’il ne s’agissait pas d’une situation dans laquelle des membres du personnel des domaines commercial ou du risque s’étaient livrés à des activités frauduleuses ou illégales, ou avaient agi avec une mauvaise intention. Les enquêteurs n’ont pas non plus identifié de lacunes dans l'architecture des contrôles du risque et des processus de gestion du risque de la banque, ni mis en évidence une incapacité de ses systèmes actuels de prévention du risque à fonctionner de manière suffisamment performante pour identifier les risques critiques et les problèmes associés.

António Horta-Osório, président du Conseil d’administration du Credit Suisse, a déclaré: «Si la banque a déjà pris une série de mesures décisives pour renforcer le cadre de gestion des risques, nous sommes déterminés à tirer toutes les leçons qui s'imposent et à améliorer encore nos fonctions de contrôle pour en sortir renforcés. Nous nous engageons à développer une culture de la responsabilité personnelle et de l'obligation de rendre des comptes, où les collaborateurs, au cœur du dispositif, sont des gestionnaires du risque, savent exactement ce qu'ils doivent faire, signalent tout problème et sont responsables de leurs actes. Cette culture est d'une importance capitale et, en travaillant sans relâche à la réalisation de cet objectif, nous pouvons créer un changement durable ainsi que de la valeur pour les clients et les actionnaires.»

Sous la conduite du Tactical Crisis Committee du Conseil d’administration – composé du président du Conseil d’administration, du président de l’Audit Committee, du président du Risk Committee et du président du Conduct and Financial Crime Control Committee – et en étroite collaboration avec le Group Chief Executive Officer ainsi que des membres sélectionnés du senior management, y compris le Chief Risk Officer (CRO) par intérim, le Chief Financial Officer, le General Counsel, le Chief Compliance Officer par intérim, le nouveau CEO de la division Investment Bank et le Head Internal Audit, la banque a déjà mis en œuvre une série de recommandations clés (voir résumé séparé des mesures prises).

Les mesures mises en œuvre comprennent plusieurs changements dans la direction de l'Investment Bank, y compris dans l'activité Prime Services, ainsi que le lancement du recrutement de ressources supplémentaires pour la fonction Risk. En outre, au cours des derniers mois, un examen de toutes les expositions importantes du Groupe et une révision des contrôles de dépassement des limites et des exigences en matière de transmission par la voie hiérarchique ont été effectués. Plusieurs organes de gouvernance des risques ont été examinés et améliorés, et une diminution de l'appétit du risque dans toute l'organisation a été mise en œuvre, parallèlement à l’introduction d’exigences d'approbation supplémentaires pour toutes les transactions importantes. Par cet exercice, la banque a considérablement réduit les actifs pondérés en fonction des risques et l’exposition à l'endettement dans l'activité Prime Services, tout en augmentant les exigences de marge, et tous les clients de hedge funds sont passés à la marge dynamique. En outre, la banque a commandé un examen des rôles à double responsabilité.

Un aspect clé de l’examen global a été de se pencher sur la responsabilité individuelle, avec des actions subséquentes concernant 23 personnes. Ces actions incluent la résiliation du contrat de travail (neuf personnes) et de sévères amendes totalisant quelque 70 millions USD de façon cumulée, à travers les outils de modification de la rémunération incluant des malus jusqu’à 100% (suppression de tout Award différé) et certaines reprises (récupération de montants déjà payés). La banque fournira un compte rendu complet des conséquences implicites et explicites de l'incident d'Archegos sur la rémunération dans le rapport de rémunération après la clôture de l'exercice.

Enfin, en début de semaine, la banque a annoncé la nomination de David Wildermuth en tant que nouveau CRO. Il nous rejoint après avoir travaillé chez Goldman Sachs, apportant avec lui une riche expérience en matière de gestion des risques. David Wildermuth prendra ses fonctions au début de l'année 2022. D'ici là, et comme prévu et annoncé début avril 2021, Joachim Oechslin continuera d'assurer par intérim la fonction de CRO. Joachim Oechslin et Richard Meddings, le président par intérim du Risk Committee, ont joué un rôle déterminant dans la conduite et la mise en œuvre des mesures d'amélioration de la gestion des risques décrites ci-dessus.

Le Credit Suisse s’engage à travailler sans relâche à l'instauration d'une culture claire de la responsabilité et de l'obligation de rendre des comptes, tout en poursuivant son travail approfondi de lecture croisée (read-across) pour s’assurer que de tels événements ne se reproduiront plus jamais, ainsi qu’à créer une valeur durable pour ses clients comme pour ses actionnaires.

Pour accéder au rapport complet de Paul, Weiss, et au résumé des mesures prises par le Credit Suisse, cliquez sur www.credit-suisse.com/archegos