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Baromètre des préoccupations 2013 du Credit Suisse

Grande confiance dans les institutions et les acteurs; le chômage à nouveau la préoccupation majeure

Dans le Baromètre des préoccupations 2013 du Credit Suisse, une majorité de Suisses jugent leur situation économique bonne et plus de 75% se disent optimistes quant à l'évolution économique du pays. D'où également une perception positive des décideurs politiques et économiques: par rapport à 2012, la confiance dans les institutions et les acteurs a nettement progressé. Beaucoup souhaitent toutefois une attitude plus affirmée vis-à-vis de l'étranger. Comme les années précédentes, le chômage reste la préoccupation majeure, même si l'urgence du problème a considérablement diminué. En ce qui concerne les préoccupations citées, on n'observe que de légers réajustements par rapport aux années passées, les sept inquiétudes les plus mentionnées en 2013 faisant partie depuis longtemps du top 10.

En 2013, les dix principales préoccupations des Suisses concernent des questions sociales et sociétales plus ou moins directement liées à la sécurité. Les inquiétudes macroéconomiques sont reléguées au second plan au profit de thèmes plus concrets et plus personnels comme les salaires et le chômage. Celui-ci arrive d'ailleurs en tête du Baromètre des préoccupations du Credit Suisse pour la onzième fois consécutive. Si les citoyens suisses sont encore très nombreux (44%) à citer le chômage parmi leurs principales préoccupations, ils le sont nettement moins qu'en 2012 (49%) et en 2011 (52%). Sur le long terme, on constate une corrélation de ce résultat avec le taux de chômage effectif en Suisse: les records d'inquiétude concernant le chômage datent des années où le taux était particulièrement élevé, à savoir 1993, 1997 et 2010 . Depuis, le pourcentage de chômeurs s'est stabilisé aux alentours de 3%.

René Buholzer, responsable Politique et Durabilité du Credit Suisse, a déclaré: «Dans le Baromètre des préoccupations 2013 du Credit Suisse, la confiance de la population suisse dans les principaux acteurs de notre pays s'est fortement accrue pour atteindre un niveau inédit. La politique et l'économie bénéficient d'un jugement favorable qui résulte certainement de l'actuelle stabilité économique en Suisse. De manière moins surprenante, la neutralité, la formation et la stabilité sont désignées comme les principaux atouts du pays. Je me réjouis particulièrement du fait que les gens reconnaissent le rôle essentiel de la formation pour un pays pauvre en matières premières comme la Suisse.»

La question des étrangers reste d’actualité
Comme en 2012, l'immigration (libre circulation des personnes) occupe la deuxième place des préoccupations majeures (37%). S'il est généralement reconnu que l'économie a besoin de la main-d'œuvre étrangère, l'intégration constitue un souci pour la population. Les travailleurs étrangers sont en outre considérés comme de la concurrence. Malgré le nombre croissant de demandeurs d'asile, la préoccupation s'y rapportant a de nouveau légèrement reculé (28%, -4 points de pourcentage (pp)).

Un grand besoin de sécurité
Les questions de sécurité restent cruciales pour les Suisses. Ainsi, la sécurité personnelle face à la criminalité et à la violence (24%, +3pp) et la garantie de la protection sociale (21%, +2pp) ont gagné en importance. Dans le même ordre d'idée, l'AVS et les craintes liées à la pérennité de la prévoyance vieillesse, citées par 29% (-7pp) des personnes interrogées, représentent la troisième préoccupation.

Les sujets liés à une répartition équitable des richesses (salaires, nouvelle pauvreté) ainsi que ceux concernant la nature et ses ressources (questions énergétiques et environnementales) ont un peu progressé, même si moins de 20% des sondés les considèrent comme faisant partie des principaux problèmes de la Suisse.

Les inquiétudes relatives à l'intégration européenne et à la crise de l'euro, en revanche, ont diminué. Même si la crise financière et économique continue de sévir dans de nombreuses régions de l'Union européenne, une majorité de personnes interrogées jugent la Suisse suffisamment solide pour ne pas être entraînée dans une éventuelle crise européenne.

La situation économique incite à l'optimisme
Les Suisses tirent globalement un bilan positif de la situation économique, notamment au vu du contexte plus tendu en Europe du Sud. 56% (-3pp) qualifient leur propre situation de «bonne» voire de «très bonne». 90% (-2pp) sont convaincus que leur situation restera au moins aussi bonne; le nombre de Suisses (22%) estimant qu'ils seront (encore) mieux lotis l'an prochain que maintenant n'a jamais été aussi élevé. A propos de la conjoncture économique générale, près de trois quarts des citoyens (72%) restent d'avis que la situation actuelle est au moins aussi bonne que l'année précédente. Et pas moins de 78% (+7pp) sont persuadés que la conjoncture demeurera aussi bonne ou s'améliorera au cours des douze mois à venir.

Cette perception positive de la situation économique se reflète aussi dans le fait que 53% (+3pp) des personnes interrogées expriment leur confiance envers l'économie, jugeant cette dernière rarement ou jamais défaillante sur les questions décisives. Avec 63% (+4pp), les politiques obtiennent encore une fois de bien meilleurs résultats, atteignant même un record absolu; en 2005, seuls 38% des personnes interrogées avaient exprimé une telle opinion.

L'évaluation favorable de la situation se manifeste également dans la confiance accordée aux principaux acteurs et institutions suisses. Comme presque toujours, le Tribunal fédéral et la police arrivent en tête. Néanmoins, la confiance a sensiblement progressé par rapport à l'année précédente chez toutes les institutions. De 12 points de pourcentage en moyenne, cette hausse est particulièrement importante vis-à-vis des médias.

La fierté nationale toujours aussi marquée
La fierté nationale demeure très marquée: comme lors des années précédentes, 86% se disent «très fiers» ou «plutôt fiers» de leur pays. Pas moins de 91% (+8pp) sont en outre convaincus que l'image de la Suisse à l'étranger est «plutôt bonne» ou «très bonne». Conscients de la solidité économique de leur pays, 63% (+1pp) estiment que les responsables politiques suisses adoptent à l'étranger un comportement trop défensif: une large majorité souhaite une attitude plus offensive dans les futures négociations.

La formation, base de la prospérité
La neutralité (47%, +6pp), la formation (46%, +5pp), la stabilité (35%, +10pp), la paix (34%, +4pp) et les droits de codécision (33%, -5pp) sont considérés comme les principaux atouts du pays. Il n'est donc pas étonnant que la promotion de la formation soit reconnue par la quasi-totalité des Suisses comme un objectif politique essentiel (96%, +2pp). Les autres thèmes politiques jugés importants sont la garantie de la prévoyance vieillesse (94%, -1pp), la lutte contre le chômage des jeunes (92%, -1pp) et le financement du système de santé (90%, +12pp).

Enquête représentative
Quelles sont les principales préoccupations des Suisses? Et qu’en est-il de la confiance qu’ils accordent aux acteurs de la politique, de l’économie et de la société? Ces questions, le Credit Suisse les pose depuis maintenant 37 ans dans son enquête annuelle réalisée pour le «Baromètre des préoccupations» et le «Baromètre de l'identité». Mandaté par la banque, l’institut de recherche gfs.bern a demandé entre le 30 juillet et le 25 août 2013 à plus de 1000 personnes disposant du droit de vote et issues de toute la Suisse de dire notamment quelles étaient leurs principales inquiétudes. Les participants pouvaient choisir, sur une liste de 34 préoccupations, les cinq qu'ils jugeaient majeures.